Why Canada’s Medical Assistance in Dying Legislation Should Be C(h)arter Compliant and What It May Help to Avoid

Trudo Lemmens, Heesoo Kim & Elizabeth Kurz

Abstract

In 2015, the Supreme Court of Canada in Carter v Canada (AG) (Carter) invalidated
the absolute prohibition on medical assistance in dying (MAID), while nevertheless reaffirming the validity in principle of a more limited criminal law-based prohibition. Federal legislation enacted in 2016 provides access to MAID to competent adults who have a grievous and irremediable medical condition that causes enduring and intolerable suffering, but it balances this access with restrictions aimed at the realization of several broad goals and values: the protection against errors and abuse; the equal value of every person’s life and the avoidance of negative perceptions of the quality of life of persons who are elderly, ill, or disabled; the prevention of suicide; and the protection of vulnerable people. Access is therefore restricted to people whose natural death is “reasonably foreseeable” and whose “capabilities” are irreversibly declining. Several commentators have criticized the law for being inconsistent with Carter and for violating the Canadian Charter of Rights and Freedoms (Charter) and the law is already being challenged in court. In this article, we argue that the federal legislation constitutes a proper response to Carter, in that it respects Carter as well as the Charter. The first Part of the article discusses in detail the largely ignored restrictive, and at times contradictory, nature of the Carter trial and Supreme Court decisions, the discussion of the evidence, the subsequent public and parliamentary debates, the introduction of the legislation, and some problematic interpretations that have since been put forward. The second Part of the article looks at serious problems that are increasingly identified in Belgium, which has been hailed by some as a good model for MAID regulation. It highlights how a Belgian-style regime, which provides broad access to MAID outside of the end-of-life context and relies mostly on physician evaluations and post factum reporting as safeguards, risks undermining the legitimate goals and values of the federal legislation. The article concludes with recommendations to keep the current end-of-life restrictions in place, to introduce a meaningful reporting system, and to provide proper guidance for the interpretation of the end-of-life restrictions.

En 2015, la Cour sûpreme du Canada dans Carter c Canada (PG) (Carter) a invalidé la prohibition absolue sur l’aide médicale à mourir (AMM), tout en réaffirmant la validité en principe d’une prohibition criminelle plus limitée. La législation fédérale promulguée en 2016 permet l’accès à l’AMM aux adultes compétents qui ont des problènes de santé graves et irrémédiables leur causant des souffrances persistantes et intolérables, mais elle balance cet accès avec des restrictions visant la réalisation de plusieurs grands objectifs et valeurs : la protection contre les erreurs et l’abus; la valeur égale de la vie de chaque personne et l’évitement des perceptions négatives de la qualité de vie des personnes qui sont âgées, malades, ou handicapées; la prévention du suicide; et la protection des personnes vulnérables. L’accès est donc limité aux personnes dont la mort naturelle est « raisonnablement prévisible » et dont les « capacités » sont irréversiblement en déclin. Plusieurs commentateurs ont critiqué la loi pour son incohérence par rapport à Carter et pour sa violation de la Charte canadienne des droits et libertés (Charte), et la loi est déjà contestée en cour. Dans cet article, nous soutenons que la législation fédérale constitue une réponse appropriée à Carter, en ce qu’il respecte Carter ainsi que la Charte. La première Partie de cet article discute en détail la nature restrictive largement ignorée, et parfois contradictoire, des décisions Carter en première instance et en Cour sûpreme, la discussion de la preuve, les débats publics et parlementaires subséquents, l’introduction de la législation, et quelques interprétations problématiques qui ont depuis été mises de l’avant. La deuxième Partie de cet article examine les problèmes sérieux qui sont de plus en plus identifiés en Belgique, qui a été louangé comme modèle de la réglementation de l’AMM. Il souligne qu’un régime à la belge, qui permet un large accès à l’AMM en dehors du contexte de fin de vie et repose principalement sur les évaluations du médecin et les rapports post factum comme sauvegardes, risque de saper les buts et valeurs légitimes de la législation fédérale. L’article conclue avec des recommandations pour garder en place les restrictions de fin de vie de actuelles, pour introduire un système de reportage significatif, et pour fournir des directives appropriées pour l’interprétation des restrictions de fin de vie.

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